pour résumer : consoler permet de ramener celui qui soufre à une norme sociale au moyen d'une parole d'autorité.
en détail :
source CAIRN
l'auteur de la lettre de consolation qui ramène l’ordre dans l’esprit de l’affligé(e) et dans sa
conduite sociale vise une finalité exemplaire à l’usage de tous, ce qui autorise la mise en œuvre rhétorique, sa diffusion et sa fonction philosophique et morale. Ainsi s’explique qu’elle ait une place particulière à côté de l’éloge funèbre, du compliment, de la méditation et du sermon. Ce genre, spécifique dans le genre épistolaire, relève de la lettre solennelle. Attachée à un événement unique et grave, la définition de la lettre de consolation vient des circonstances qui la font naître et ne s’inscrit donc pas dans un réseau suivi d’échanges épistolaires familiers. Une autre vient renforcer cette gravité : le consolateur doit avoir atteint l’âge mûr, comme s’il lui fallait avoir fait ses preuves littéraires et acquis une autorité morale avant d’exercer le magistère de la consolation. Qu’elle doive prouver de l’autorité dans le fond et dans le style est encore évident si l’on veut bien constater que la lettre ne reste pas intime, lue par un grand de ce monde dans la solitude d’une lecture silencieuse, mais qu’elle est destinée aussi à une lecture de salon, qu’elle peut être publiée, soit à part comme une œuvre autonome soit dans des recueils littéraires. Enfin, l’essence même de la consolation depuis l’antiquité, qui est d’instruire et d’éduquer, exige la forme du discours idéologique qui renferme une réflexion de type stoïcien sur la vie et la mort.
mardi 15 janvier 2008
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